Reconnaitre le burn-out

“Un burn-out, c’est quand le corps dit non, mais que le cerveau, lui, continue à y croire”, Badis Khenissa.

Et vous, votre tête vous intime-t-elle de continuer à avancer alors que tout votre corps vous crie d’arrêter ?

Le burn-out est un syndrome d’épuisement qu’on retrouve le plus souvent dans le milieu professionnel. Mais il commence à apparaitre également dans la sphère personnelle (on parle de burn-out parental, familial).

  1. Le burnout professionnel est, selon Christina Maslach, psychologue social, un processus de dégradation du rapport subjectif au travail à travers trois dimensions :

• un épuisement émotionnel, psychique et physique, que les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés, etc.) ne suffisent plus à soulager. Une fatigue extrême s’installe et devient alors chronique.

• un cynisme vis-à-vis du travail : l’attitude de l’individu devient négative, dure, détachée, vis-à-vis de son travail et des personnes (collègues, encadrement, clients, patients, etc.). La personne se désengage de son travail, de la structure dans laquelle elle évolue. Elle érige une barrière par rapport aux autres qu’elle déshumanise inconsciemment. C’est une sorte de mouvement d’auto-préservation face aux exigences émotionnelles du métier auxquelles la personne ne peut plus faire face.

• la diminution de l’accomplissement personnel au travail : le burnout se caractérise, ou pour certains auteurs qui contestent ce 3ème critère, a pour conséquence une perte de l’accomplissement personnel, une dévalorisation de soi, traduisant à la fois pour l’individu le sentiment d’être inefficace dans son travail et de ne pas être à la hauteur du poste.

2. Les symptômes constitutifs du syndrome d’épuisement professionnel sont de 5 ordres :

• manifestations émotionnelles : sentiment de perte de contrôle, des peurs mal définies et des tensions nerveuses. Il se caractérise également par une humeur triste ou un manque d’entrain. L’individu peut être irritable, tendu, hypersensible, ou bien ne manifester aucune émotion.

• manifestations physiques : troubles du sommeil, fatigue chronique, tensions musculaires avec des douleurs rachidiennes (dos, nuque). Il y a parfois une prise ou une perte soudaine de poids. Maux de tête, nausées, vertiges sont également observés.

• manifestations cognitives : diminution de la concentration, difficultés à réaliser plusieurs tâches à la fois, à nuancer, à prendre des décisions. Erreurs mineures, fautes, oublis sont également constatés.

• manifestations comportementales ou interpersonnelles : repli sur soi, isolement social, comportement agressif, parfois violent, moins enclin à l’empathie, ressentiment, hostilité à l’égard des personnes côtoyées dans le cadre du travail. Des comportements addictifs peuvent apparaître face à la tension ressentie (tabac, alcool, tranquillisants, drogues, etc.).

• manifestations motivationnelles ou liées à l’attitude : désengagement progressif, baisse de motivation et moral en berne, effritement des valeurs associées au travail, sentiment d’être pris au piège, doute sur ses propres compétences, remise en cause, dévalorisation.

Dans les cas les plus extrêmes, le travailleur peut se trouver dans un état physique et psychique tel qu’il ne peut plus poursuivre son activité de travail. C’est alors l’arrêt maladie qui tombe et qui est vécu comme un écroulement soudain, alors que, pourtant, des signes le laissait présager.

Il est donc important de réagir avant d’en arriver à cette extrémité car, plus vous tomberez bas, plus la pente sera longue et dure à remonter.

L’outil essentiel pour reconnaitre les signes du burn-out est l’OBSERVATION.

Observez-vous, sans filtre, après avoir pris connaissance des informations ci-dessus. Observez-vous au niveau de votre corps et de vos émotions, comme je le conseillais ici (https://mood-coaching.fr/blog/fiez-vous-a-votre-boussole-interieure).

Le corps ne ment pas, contrairement au mental qui saura toujours vous raconter une histoire pour vous convaincre de continuer à faire, à avancer, même si vous allez droit dans le mur. 

Vous pouvez également réaliser le test de Maslach pour évaluer votre niveau d’épuisement professionnel que vous trouverez ici (https://mood-coaching.fr/cadeaux-outils).

N’hésitez pas à interroger vos proches ou vos collègues et justement à essayer de ne pas vous replier sur vous et vous couper des autres.

Enfin et surtout, n’hésitez pas à en parler à un professionnel : médecin du travail ou traitant, psychiatre (même si ce n’est pas une maladie psychiatrique), psychologue, coach et à un autre niveau à un avocat en droit du travail.

Si vous souhaitez de l’aide et réenSENSer votre vie, n’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement.

Pour un conseil juridique c’est par ici http://avocat-martigues.fr/

Au plaisir…

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