Réagir à un refus avec la CNV

« A quoi je dis oui quand je dis non ? » Thomas d’Ansembourg.

Le fait d’exprimer une demande en communication non violente ne signifie pas qu’il faille baisser les bras face à un refus.

Et vous, comment réagissez-vous lorsqu’on répond « non » à votre demande ?

 Très souvent le « non » est interprété comme un rejet. La petite voix saboteuse dans votre tête s’active alors, sans que vous en ayez forcément conscience : « Il a dit non parce que je ne suis pas assez ceci » ou « parce qu’il est comme cela » ou encore… « s’il m’aimait vraiment, il ne me dirait pas non ».

Il y a, alors, de fortes chances pour que votre réaction à cette interprétation soit :

  • l’attaque (vous entrez alors en conflit avec l’autre)
  • ou la fuite (vous prenez sur vous jusqu’à la goutte qui fera déborder le vase).

Dans une relation avec un enfant (puisque c’était l’objet de notre exemple https://mood-coaching.fr/blog/formulez-sa-demande-en-cnv), d’autres considérations entrent en ligne de compte : il doit m’obéir je suis son parent, un bon parent doit inculquer ceci, un enfant bien élevé doit se comporter comme cela, que vont penser les autres si mon enfant ne fait pas ce que je lui dis, etc.  L’éducation parentale repose sur beaucoup de croyances, souvent infondées et limitantes, mais ce n’est pas l’objet de cet article et je ne m’y étends donc pas davantage ici.

1. La première chose à faire face à un refus est donc de prendre conscience de cette voix saboteuse. Pour vous aider, soyez attentif à vos émotions. En effet, la colère ou la tristesse par exemple ne sont pas en réaction au refus lui-même mais à la façon dont vous l’interprétez ; à votre monologue intérieur.

2. Lorsque votre interlocuteur oppose un « non » à votre demande, il faut accepter d’écouter les raisons de ce refus avec empathie (c’est-à-dire sans émotivité ni jugement), avant de tenter de le persuader de satisfaire votre besoin.

Enquérez-vous de ses raisons. A quoi dit-il oui quand il dit non ?

C’est exactement le schéma de la CNV mais en miroir :

  • son observation : la situation qu’il observe
  • son sentiment face à cette situation
  • son besoin
  • sa demande

Il a son propre besoin qui ne correspond pas au votre à l’instant T, mais qui est tout aussi louable. Dans l’exemple de l’enfant trop bruyant du dernier article https://mood-coaching.fr/blog, il a peut-être besoin de se défouler après s’être tenu en classe toute la journée ou il a besoin de votre attention pour se sentir aimé, etc..

En l’écoutant vous prendrez conscience que son refus n’est pas un rejet vis-à-vis de vous et de votre besoin. Votre interlocuteur aspire seulement à ce que ses propres sentiments et besoins soient également entendus. Dans ce climat d’ouverture à l’autre, vous trouverez alors certainement, par la communication, une entente gagnante-gagnante.

Pour reprendre notre exemple : vous négocierez 10mn de pause canapé en échange de 15 mn de bataille de coussin, d’une partie de jeu ou d’un autre moment d’échange qui créera des émotions positives et nourrira votre relation.

 La CNV, aussi évidente qu’elle paraisse, n’est pas toujours simple à mettre en œuvre. Souvent, nous n’avons pas appris à écouter nos sentiments, nos besoins et à les exprimer ni à écouter et accueillir ceux des autres avec empathie. Le naturel revient alors vite au galop. Surtout après une journée de travail où la patience et la disponibilité ne sont pas forcément de mise. Soyez donc bienveillant avec vous-même et votre interlocuteur. N’hésitez pas à rediscuter de la situation après coup, lorsque le calme est revenu. Rien n’est pire que de cacher la poussière sous le tapis…

Vous souhaitez de l’aide pour communiquer et réensenser votre vie. Alors, n’hésitez pas à me contacter pour un accompagnement.

Au plaisir…

Prise de rdv

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